Il y a peu de doute que le nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu issu d'une coalition de droite soit particulièrement enthousiaste en vue des négociations avec la direction palestinienne actuelle. Les propos des politiciens concernant leurs pensées actuelles ou passées n'ont aucune importance. La paix entre Israël et les Palestiniens n'aura pas lieu dans les deux prochaines années.
Le dernier cycle diplomatique mené par le secrétaire d'État John Kerry est éteint. Ayant renoncé à l'habileté de Washington d'arracher plus de concessions des israéliens, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a pleinement embrassé une stratégie unilatérale en vue d'une reconnaissance à l'Organisation des Nations Unies et a présent, il traque les israéliens à la Cour pénale internationale. Cela ne met certainement pas le couvert à la table de négociations en bonne foi.
La Ligue arabe – l'Arabie saoudite et l'Égypte en particulier - est historiquement cruciale à jouer des coudes pour pousser les Palestiniens vers la table de négociations. Mais il semble que ces alliés traditionnels des États-Unis ne vont pas lever le petit doigt pour l'administration d'Obama à laquelle ils reprochent de permettre l'émergence d'un Iran hégémonique et nucléaire, et d'avoir omis de prévenir le carnage de masse en Syrie.
Les Israéliens observent les récentes évolutions au Moyen-Orient et ne voient rien d'autre que le conflit, le carnage, l'instabilité et le danger. La doctrine d'Obama - qui inclue une contraction délibérée de la puissance américaine au Moyen-Orient - a indéniablement rendu Israël moins sûr. Et maintenant, l'administration d'Obama est prête à fournir 120 milliards de dollars en diminuant les sanctions pour répondre aux étroits paramètres techniques d'un accord nucléaire, qui va légitimer l'Iran comme un état nucléaire de seuil. Ces fonds seront versés au Hezbollah, au Hamas, au Jihad islamique palestinien et d'autres terroristes soutenus par l'Iran et voués à l'éradication d'Israël.
Il est donc peu surprenant que le public israélien se soit penché vers la droite en ces dernières élections. Quand ils se sentent menacés, les électeurs israéliens ont tendance à adopter le parti de la Droite politique. Ils suivront de même le parti de la Gauche lorsque les perspectives de paix seront plus avenantes. Si les USA dégradent les liens avec Israël à cause de la composition de cette nouvelle coalition, le président Obama punira en effet, les électeurs israéliens pour avoir réagi à une situation de sécurité que lui, à bien des égards, a créée.