Tôt cette semaine, le Hamas, groupe terroriste palestinien, a dépêché une délégation en Afrique du Sud. Celle-ci, conduite par Khaled Meshal, chef du bureau politique du Hamas et son adjoint Mousa Abu Marzouk, a rencontré de hauts responsables du Congrès national africain (ANC), dont le président sud-africain Jacob Zuma. L'ANC aurait signé une « lettre d'intention » avec le Hamas pour l'édification d'une relation à long terme avec l'organisation. Le gouvernement israélien a exprimé son «choc et l'indignation» au sujet de la visite.
Alors que l'indignation d'Israël pourrait être compréhensible, son choc est déplacé. Pretoria maintient des liens avec le Hamas depuis des années.
L'année dernière, cinq représentants de la Fondation internationale al-Qods basée au Liban - organisation sanctionnée par le Trésor américain pour « être contrôlée et agissant pour le compte du Hamas » - on voyagé en Afrique du Sud afin de participer à des programmes à travers le pays. Le groupe avait également envoyé Abdel Aziz Omar du Hamas en Afrique du Sud en 2012 pour promouvoir la libération des prisonniers du Hamas. Umar a été identifié par Israël comme le cerveau derrière une opération suicide du Hamas à Jérusalem en 2,003.
En 2011, des fonctionnaires de l'ambassade sud-africaine à Ramallah avaient tenu une réunion médiatisée avec les parlementaires du Hamas. L'Afrique du Sud maintient également une présence diplomatique dans la ville de Gaza.
En 2007, Ronnie Kasrils, ministre sud-africain de l'intelligence, invitait Ismail Haniyeh, Premier ministre du Hamas à Gaza, à la tête d'une délégation en Afrique du Sud. Kasrils a exigé de la communauté internationale la levée de l'embargo imposé contre le Hamas depuis sa victoire électorale en Janvier, 2006
L'étreinte historique de la cause palestinienne par les dirigeants de l'Afrique du Sud est notoire. Connu aussi est l'éloge de Nelson Mandela au chef de l'OLP Yasser Arafat en 2004 qu'il décrivait comme «l'un des combattants de la liberté de cette génération ». Et pourtant, alors que Mandela était critiqué par la politique israélienne, il avait également reconnu le droit d'Israël à exister.
Les liens ardents de l'Afrique du Sud avec le Hamas, groupe qui cherche la destruction d'Israël, est une évolution inquiétante. Lors de son discours au Cap, Meshal a promis de perpétuer la violence du Hamas contre Israël. Ni l'ANC, ni le gouvernement sud-africain n'a condamné cette déclaration, qui peut bien être interprétée comme une approbation tacite à la campagne de violence actuelle du Hamas à Jérusalem et en Judée et Samarie.