L'attaque de l'aéroport d'Istanbul était horrible. Elle était également imprégnée d'ironie. L'aéroport d'Istanbul est la destination de choix irrésistible aux aspirants djihadistes du monde entier qui souhaitent se joindre à l'État islamique.
Une fois qu'ils débarquent à Istanbul, ces combattants en herbe, se dirigent vers l'est, puis traversent la frontière poreuse syrienne. Le gouvernement turc a dernièrement fermé les yeux sur le problème. En d'autres termes, l'attaque de l'aéroport Ataturk a mal tourné.
Certes, les Turcs ont fait un meilleur travail récemment. Mais le problème demeure.
La frontière orientale est toujours le lieu où les combattants djihadistes se joignent à la mêlée. Des rapports de presse suggèrent également que l'argent et les armes ont trouvé leur chemin de la Turquie vers les djihadistes de l'autre côté de la frontière. D'autres rapports suggèrent que l'État islamique et d'autres groupes djihadistes ont vendu du pétrole et des antiquités à des intermédiaires turcs, ce qui signifie que la frontière orientale de la Turquie est un foyer d'activité financière illicite qui profite aux mêmes personnes qui ont effectué l'attaque du lundi soir.
Pour lutter contre l'État islamique de manière plus efficace, nous avons besoin de mettre de l'ordre dans les affaires avec notre allié rebelle de l'OTAN. Le gouvernement a cru à tort que l'ouverture de sa frontière aux djihadistes hâterait la chute du régime d'Assad et contrebalancerait les militants kurdes. C'est également un gouvernement qui défie la classification de Washington du Front Nusra, une filiale d'Al-Qaïda, comme groupe terroriste. Il n'est donc pas surprenant que la Turquie abrite également des personnalités provenant d'autres groupes extrémistes, dont une douzaine de hauts membres du Hamas.
Notre tâche immédiate est de pousser les Turcs à sceller hermétiquement la frontière sud-est. Ils ont besoin de prendre des mesures plus sévères contre les intermédiaires et les financeurs des terroristes aussi. Nous pourrons faciliter ce procédé en répondant aux préoccupations légitimes d'Ankara concernant le régime d'Assad. Restent quelques questions troublantes à savoir si le président turc, Recep Tayyip Erdogan, un islamiste avoué, est le partenaire idéal pour ce travail.